Vous entendez des bruits de glouglou lorsque vous ouvrez le robinet ou constatez des pertes soudaines de pression d’eau chez vous ? Il est possible que vos canalisations contiennent des bulles d’air. Ce phénomène est bien plus courant qu’on ne le pense et peut facilement compliquer la vie quotidienne, voire endommager votre installation. Alors, comment l’air arrive-t-il dans vos conduites, quels en sont les impacts concrets, et surtout, comment procéder pour s’en débarrasser ? Découvrons ensemble ce qui se cache derrière tout ça et les solutions à votre disposition pour les résoudre.
Air dans les tuyaux : le résumé express
L’air s’infiltre dans les tuyaux après une vidange, via un raccord imparfait ou à cause de l’eau elle-même. Résultat : bruits, pression instable, corrosion… Des solutions simples existent pour retrouver un réseau fiable.
Vous avez remarqué quelque chose d’anormal ? Vous n’êtes sûrement pas le seul. Voici ce qu’il faut savoir.
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ToggleD’où vient l’air dans les tuyaux d’eau ?
Avant de chercher à évacuer l’air de vos canalisations, il faut comprendre comment il pénètre dans votre système hydraulique. L’origine de ces bulles d’air est généralement multiple et parfois inattendue, même dans une maison à la plomberie bien entretenue.
Pensez-y : chaque opération sur vos conduites, comme le remplissage ou la vidange du circuit, crée temporairement des espaces vides laissés libres à l’air. Quand l’eau reprend sa place, elle emprisonne naturellement ce qui reste, c’est-à-dire… de petites poches d’air. Mais l’histoire ne s’arrête pas là : l’air peut également s’infiltrer par les joints, tous les raccords moins étanches, ou lorsqu’un effet d’aspiration se produit (par exemple lors du fonctionnement d’une pompe).
Que ce soit dans un bâtiment récent ou ancien, aucun réseau n’est totalement à l’abri de la présence d’air dans les tuyaux !
Quels sont les impacts de l’air emprisonné dans les canalisations ?
Avoir de l’air dans ses tuyaux, ce n’est pas seulement entendre des bruits étranges. Les conséquences dépassent largement la simple gêne auditive et peuvent, à terme, poser problème à toute l’installation et à son rendement.
Premier signe visible : une chute de pression aux points d’eau. Les bulles d’air bloquent partiellement le passage de l’eau, réduisant le débit qui atteint le robinet. Parfois, l’air forme un bouchon presque complet, stoppant carrément la circulation et obligeant à couper l’arrivée générale pour tout remettre d’aplomb. Ces phénomènes touchent aussi la précision des compteurs, compromettant la juste mesure de vos consommations, en effet un simple déplacement d’air dans les conduites suffit à déclencher une rotation du compteur d’eau qui tourne sans fuite réelle, ce qui fausse la facturation.
Outre tout cela, certains signes trahissent également la présence d’air : eau qui sort par à-coups, jets irréguliers au robinet, éclaboussures, ou encore un bruit métallique dans les tuyaux à l’étage supérieur. Ces symptômes apparaissent souvent après une longue période sans utilisation ou après des travaux sur le réseau.
- Augmentation des pertes de charge dans le réseau,
- Cavitation (formation de bulles explosives) abîmant vannes et régulateurs,
- Corrosion accélérée à cause de l’oxygène dissous qui favorise l’usure prématurée des éléments métalliques,
- Risque de coups de bélier, avec surpression et sous-pression risquant d’éclater les tuyaux dans les cas les plus extrêmes.
De nombreuses pièces mobiles, surtout dans les systèmes équipés de filtres ou de compteurs, voient leur durée de vie écourtée si de l’air stagne régulièrement dans l’installation. Chez certains, notamment avec des radiateurs aluminium, l’association eau/air engendre une production d’hydrogène qui accentue l’acidité de l’eau circulante… D’où l’importance de maintenir votre circuit bien purgé.
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Comment enlever l’air dans les tuyaux d’eau ?
Face à des symptômes suspects, il existe plusieurs astuces accessibles à mettre en œuvre soi-même, avant de devoir solliciter un professionnel. Penser à la purge domestique permet déjà de régler bien des problèmes courants liés à la présence de bulles d’air dans les canalisations.
Quelles sont les méthodes manuelles pour chasser l’air de ses tuyaux ?
Il s’agit la plupart du temps de travailler méthodiquement, étage par étage, pour permettre à l’air accumulé de s’extraire progressivement. Fermez d’abord le robinet général d’arrivée d’eau, puis ouvrez un robinet au point le plus bas du logement. Patientez jusqu’à cessation totale du flux, puis rallumez l’alimentation principale. Le bruit caractéristique de gargouillement signale le déplacement de l’air qui remonte vers les sorties d’eau, emporté par la première vague de liquide.
- Procédez toujours du niveau inférieur vers le haut si la maison comporte plusieurs étages.
- Répétez l’opération sur l’ensemble des robinets : un déséquilibre localisé peut persister sans intervention complète.
Une fois l’air expulsé, la pression d’eau devrait retrouver sa stabilité initiale et les bruits cesser. Si cela résiste malgré tout, il est préférable d’envisager un diagnostic effectué par un plombier expérimenté – inutile d’attendre qu’un dégât plus sérieux survienne.
Quels dispositifs automatiques pour prévenir la présence d’air ?
Pour éviter que l’air dans les tuyaux ne devienne un souci récurrent, il existe aujourd’hui des solutions automatiques très efficaces. Ces équipements sont pensés pour limiter durablement la formation de bouchons d’air et préserver la santé de votre réseau.
Les vannes d’air et de vide
Saviez-vous que certains équipements modernes permettent de libérer automatiquement de grandes quantités d’air lors du démarrage ou de la vidange d’une installation ? Les vannes air/vide se placent aux points stratégiques du réseau. Leur principal rôle consiste à “aspirer” l’air présent dans les conduites dès que le système subit un changement important (remplissage, arrêt prolongé…).
L’installation de ces vannes, particulièrement sur les hauteurs de la colonne montante, garantit que l’air ne puisse pas rester piégé trop longtemps. À l’inverse, lors d’une baisse soudaine de pression (risque de vide), elles compensent instantanément, limitant ainsi tout dommage structurel aux conduites.
Pour une protection encore plus complète, il existe des vannes combinées qui assurent à la fois l’évacuation de l’air lors du remplissage, le dégazage en continu en fonctionnement normal, et la protection contre les dépressions accidentelles. Ce type de dispositif, plus polyvalent, est particulièrement utile sur les installations complexes.
Les vannes de dégazage automatique
Pour une élimination continue des micros-bulles générées en fonctionnement courant, il existe des vannes de dégazage. Installées en sommet de colonnes ou sur les boîtiers de filtres, ces vannes fonctionnent grâce à un flotteur interne qui ajuste l’ouverture de façon autonome.
Dès qu’une poche d’air se forme, le flotteur descend, laissant sortir l’air excédentaire via un petit orifice prévu à cet effet. Ce mécanisme limite la formation de bouchons et assure une circulation optimale, quelle que soit la nature des fluctuations internes.
Ces vannes trouvent aussi leur utilité sur les boîtiers de filtres où l’accumulation d’air peut provoquer des baisses de débit ou une filtration inégale. Leur présence à ces points sensibles préserve la performance du système tout en réduisant la consommation énergétique.
Peut-on faire encore mieux pour chasser définitivement l’air des canalisations ?
En complément des techniques évoquées, avez-vous pensé à stabiliser le pH de l’eau dans les réseaux où l’aluminium domine ? Des additifs spécifiques préviennent la création de gaz corrosifs, tout en conservant l’équilibre acido-basique idéal. Cette démarche s’intègre le plus souvent dans l’entretien périodique assuré par un spécialiste.
Le contrôle régulier des joints, raccords et robinets demeure essentiel. Un entretien préventif aide à détecter précocement toute source potentielle d’entrée d’air, et donc à empêcher les soucis récurrents. En cas de doute ou si les méthodes classiques restent infructueuses, faites appel à un expert doté de matériel adapté.